Juan Domingo Perón (1896-1974)Alors oui c'est le

Juan Domingo Perón (1896-1974)
Alors oui c'est le mari d'Evita dans le film de Madonna... mais pas seulement...
Né dans la province de Buenos Aires, au sein d’une famille de propriétaires terriens et d’anciens immigrés sardes, le petit juanito passe une partie de son enfance en Patagonie à faire du cheval et jouer avec les baleines. Et puis comme pour chaque petit enfant le temps des jeux passe, et les choses sérieuses commencent. Il part à Buenos Aires pour faire ses études à l'École supérieure de guerre. Après la théorie, les travaux pratiques, en 1930, il prend part au coup d’État militaire perpétré contre le président Írigoyen, ce qui lui vaut d’être nommé secrétaire particulier du ministre de la Guerre (1930-1935). Il peut alors partir en intercambio au Chili et en Italie  pour completer sa formation sur les régimes politiques.

À son retour en Argentine il peut participer à un nouveau coup d'état en 43. Ministre du travail, Perón s'attache à gagner la sympathie et la confiance des salariés et des syndicalistes. Mais à mesure que son pouvoir s'étend — il devient rapidement vice-président et ministre de la Guerre — l'opposition au sein de l'armée grandit. Le 9 octobre 1945, il est forcé de démissionner, puis est interné et emprisonné. Cette situation entraîne une crise gouvernementale. Elle se dénoue le 17 octobre, lorsque sa compagne, Eva, et ses partisans syndicalistes organisent, place de Mai (en plein mois d'octobre les cons!!), une énorme manifestation de soutien et obtiennent sa mise en liberté.

Après une campagne électorale contrôlée par l’armée, Perón est élu président de la République en 1946. Le Parti péroniste (original comme nom), se charge de défendre sa doctrine, le « justicialisme » inspiré du corporatisme mussolinien qui se dessine à travers un savant mélange de mesures sociales, d'interventionnisme, de catholicisme, de répression, de nationalisations et d'antiaméricanisme (et oui un peu de tout, c'est ce qui complique un peu la lecture du peronisme aujourd'hui). Après un nouveau coup d’État, en 1955, cette fois contre lui, Perón s’exile en Espagne.

Durant ces 18 ans, Perón conserve le soutien des syndicalistes et reste influent dans la politique argentine. Le parti du général n’est autorisé à sortir de la clandestinité qu’en 1973, avec le retour de celui que, de leur côté, les milieux économiques argentins appellent, le « tyran fugitif ». En octobre, il est réélu président. Le vieux caudillo a alors 77 ans et sa présence au gouvernement devient purement symbolique et instrumentale. Perón meurt quelques mois plus tard, le 1er juillet 1974.

Il n’en reste pas moins que le souvenir de Perón continue à irriguer la culture et la mémoire politique argentine. D'ailleurs les élections approchent ici en Argentine et c'est à coup sur un Peroniste qui va l'emporter. Cela ne veut pas dire grand chose en fait, le peronisme rassemble à peu prés tout les styles de familles politiques de l'extreme droite à l'extreme gauche en passant par le centre...bref c'est un peu une étiquette obligatoire pour faire de la politique ici.

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Comments

[Benoît]

Tres bonne retrospective, je me suis encore encore couche moins bête apres la lecture de ce billet merdi soir dernier. Je me demande, Marc, si un peu savoir-faire de DDD n'est pas passe par la...

Keep on, mate!